Les espèces invasives génèrent des dommages économiques considérables. On estime ainsi à au moins 12 milliards d’euros par an les coûts économiques attribuables aux EEE en Europe. Cette évaluation se fonde sur l’ensemble des impacts causés, écologiques, sanitaires mais aussi sur les infrastructures et secteurs d’activités [1]

En Europe, la conservation de la nature, l’agriculture, la foresterie et la pisciculture sont les secteurs économiques où les espèces invasives génèrent les coûts les plus élevés [2]. Vectrices de maladies, de parasites ou elles-mêmes ravageuses, les espèces exotiques invasives peuvent ainsi avoir des impacts directs et indirects sur les rendements de production. En pisciculture, les espèces peuvent ainsi réduire la production et la qualité des poissons, obstruées les voies d’eau, propagées des maladies… [3]

Au-delà des coûts indirects liés aux espèces exotiques envahissantes, la prévention (recherches scientifiques, suivis…) et la gestion représentent un coût non négligeable (traitements des déchets verts, restauration des milieux gérés…).

La diversité des impacts, les effets indirects ou en cascade de la propagation des EEE rend difficile l’estimation du coût total causé par les espèces exotiques envahissantes. L’originalité de chaque situation ajoute à la complexité du calcul.

Biblio graphie

[1] European Commission. Environment: New EU Action to protect biodiversity against problematic invasive species. Brussels, 9 September 2013.
[2] Montserrat, V., Basnou et al. How well do we understand the impacts of alien species on ecosystem services? A pan‐European, cross‐taxa assessment. Front Ecol Environ 2010; 8(3): 135–144
[3]  Stelios Katsanevakis, Inger Wallentinus, Argyro Zenetos, Erkki Leppäkoski, Melih Ertan Çinar, Bayram Oztürk, Michal Grabowski, Daniel Golani and Ana Cristina Cardoso. Impacts of invasive alien marine species on ecosystem services and biodiversity: a pan-European review (pp 391-423)